Portrait de dev - Marc Baudy

Portrait de dev, le principe ?

J'ai le plaisir d'interviewer chaque semaine une ou un dev de la communauté via ma newsletter "Quoi de neuf les devs ?".

Je vous propose de retrouver ces interviews directement ici sur mon blog.

Cette semaine, je reçois Marc Baudy, il est Chief Marketing Officer mais ne vous y trompez pas, il a été aussi dev dans une autre vie.

L'interview

1. Peux-tu te présenter ?

Marc Baudy. Je suis actuellement Chief Marketing Officer chez Klaro Cards. Klaro Cards est un SaaS qui permet aux dirigeants de mieux organiser leurs projets et leurs équipes.

2. Quelle est ta spécialité ?

En développement, j’ai largement touché aux systèmes embarqués (C et assembleur, hé oui, les jeunes ;-)...). Je me suis aussi frotté à bons nombres de langages pour du développement web à différents moments de mon parcours professionnel.

Même si ça fait un petit moment que je n’ai pas mis les mains dans le code, je m’efforce de toujours rester en veille sur les évolutions techniques (et les modes aussi).

3. Es-tu un reconverti ? (as tu travaillé dans un autre domaine que l’IT précédemment)

Vu mon parcours, on ne peut plus dire que je suis un reconverti. J’ai eu 1000 vies.

Long story short :

9 ans comme chef de projet système embarqué :

À développer le premier système au monde de monitoring pour bovins.

7 ans comme traducteur et coach d'acteurs de doublage :

À traduire des films et à coacher plus de 100 acteurs.

3 ans comme consultant médical :

À faciliter la prise en charge de plus de 300 patients dans des contextes tendus.

2 ans comme ghostwriter :

Pour des dirigeants d’entreprises dont le CA dépasse 5 milliards d’euros.

Depuis un peu plus d’un an, CMO pour Klaro Cards.

Et en parallèle de tout ça, conférencier depuis 20 ans.

Mais au final, jamais très loin de l’informatique. La preuve avec Klaro Cards.

4. Quelles études as-tu suivies ?

Bac S et DUT Génie Électrique et Informatique Industrielle

5. Comment as-tu démarré dans le monde pro ? Stage, alternance, emploi direct ?

J’ai fait mon stage de fin de DUT chez Medria, qui était alors une petite startup. La première entreprise au monde à développer un système de monitoring pour les bovins. Et à la fin du stage, ils m’ont proposé de m’embaucher. Vu l’offre, je ne pouvais pas refuser.

J’ai rapidement été responsable du développement du système embarqué, un OS propriétaire temps réel dur qu’on a développé en C et en assembleur. On avait beaucoup de contraintes de mémoire et de consommation d’énergie parce que les capteurs devaient pouvoir rester 10 ans dans l’animal. Des défis passionnants !

Quand j’y suis rentré en 2005, on était 5. 9 ans plus tard, on était plus de 50 collaborateurs. C’est une expérience incroyable de participer à la fondation et au décollage d’une startup.

6. Et maintenant tu en es où ?

Même si j’ai été développeur par le passé, aujourd’hui, je me régale à concevoir la stratégie marketing de Klaro Cards pour faire connaître plus largement cet outil génial qui mérite plus de visibilité ! Toujours dans l’IT, mais cette fois, du côté visible de l’iceberg.

Un outil européen qui n’a rien à envier à nos concurrents américains, c’est un défi passionnant à relever.

7. Sur ton profil LinkedIn, on peut lire que tu es CMO @Klaro Cards mais tu es surtout connu pour tes posts sur LinkedIn qui sont inspirants, engageants, qui parlent vrai. Ils peuvent être également participatifs avec les “Mercredis créatifs”. On sent une vraie envie d’écrire et de partager.

Tu peux nous en dire un peu plus sur cela ?

Dans « réseau social », il y a « social ». Et bien sûr, j’utilise LinkedIn pour faire connaître Klaro Cards. Mais pas que. L’interaction, générer des émotions, diffuser du bonheur, c’est quelque chose qui me tient à coeur.

D’ailleurs, même pour Klaro Cards, je refuse de tomber dans une communication corporate boring. Sur mon profil, ce sont mes mots, ma façon de m’exprimer, mon humour.

Et comme j’aime les gens et les mots, je propose des exercices autour de la communication, notamment le mercredi. Je donne un thème et ensemble, on cherche des comparaisons, des métaphores ou des hyperboles sur ce thème. Ça permet de se nourrir des idées des autres et de s’entraîner à en trouver plus rapidement. Ensemble, on fait du sport de cerveau pour mieux communiquer !

Dans quelle région habites-tu?

Je suis le plus Belge des Bretons expatriés en Normandie, un vrai citoyen du monde.

8. Tu as d’autres passions ?

J’adore cuisiner ! Manger aussi, bien sûr. Mais surtout cuisiner. Pour plusieurs raisons, proches du développement logiciel, d’ailleurs :

D’abord, la recherche et la réflexion : Quel plat va faire plaisir ? Avec quels ingrédients ? Comment le sublimer ?
Ensuite, la conception : Quelles sont les variantes de la recette ? Quels sont les aspects de chaque variante qui m’attire et que je veux tester ?
Puis, le développement : La sélection des meilleurs produits. Comment préparer chaque ingrédient pour que l’ensemble soit prêt au bon moment, bien disposé et alléchant ?
Et enfin, la livraison : Les « Hmmm », les « Il en reste ? », les « sourires » sont mes plus belles récompenses.

9. Peut-on te voir dans des conf ou des meetups ? Sinon où peut on te suivre ?

Je suis régulièrement invité à donner des conférences sur des thèmes liés au marketing ou à l’optimisation des process. J’en parle largement à l’avance sur LinkedIn où je suis très actif. Pour ne rien louper, il faut juste activer la cloche sur mon profil : https://www.linkedin.com/in/marc-baudy/

10. Est-ce que ton métier correspond finalement à tes attentes, tes rêves ?

Pendant un moment, le texte de ma bannière sur LinkedIn était : « Je reste dans l’ombre pour mieux vous mettre en lumière. » Même si, aujourd’hui, je prends un peu plus la lumière, ma motivation a toujours été de faire réussir les autres. Quelles qu’aient été mes activités professionnelles, j’ai toujours eu à coeur d’être le marchepied qui permet aux autres de s’élever. Et c’est encore clairement le cas. Concevoir une stratégie pour faire décoller une startup européenne, franchement, est-ce qu’il y a mieux ? Je suis comblé !

11. Quels conseils donnerais-tu à celles et ceux qui débutent dans les métiers de l'IT et plus spécifiquement dans le dev ?

2 conseils :

Être orienté client :

On fait souvent de l’informatique par passion, parce qu’on aime ça. Mais il ne faut jamais oublier qu’on n’est pas juste là pour se faire plaisir. On doit avant tout servir le client.

Je vois beaucoup trop d’entreprises de service informatique ou d’indépendants ne pas tenir compte des besoins réels du client (parce qu’ils ne l’écoutent pas et parce qu’ils ne cherchent pas son intérêt). Et parfois pire, carrément entuber le client (en lui vendant tout un tas de services ou de développements dont il n’a pas besoin). Ça discrédite le secteur et ça coule des gens qui ont mis leurs tripes dans des projets qui auraient dû réussir.

On ne doit pas juste être orienté satisfaction client. Mais réellement intérêts client.

Devenir très bon :

Développer, c’est pas juste pisser du code. C’est réfléchir plus largement : architecture et maintenance du code, documentation, gestion des erreurs ou des comportements inattendus, expérience utilisateurs, etc.

Je vois beaucoup trop de développeurs empiler du code sans réfléchir à ceux qui passeront après (quand bien même c’est eux), sans chercher à optimiser le fonctionnement (tout ça parce qu’on pense avoir de la RAM infinie).

On ne doit pas juste fournir un développement fonctionnel. Il doit être très bon.

12. Quels sont tes 3 outils les plus utilisés dans ton quotidien de dev ? (cela peut être ce que tu veux du moment que c’est relié à ton quotidien de dev : livre, site internet, mug, logiciel, etc.) ?

Un écran

Un clavier

Un souris

Et du café Woodster

13. Le mot de la fin ? Je sais que tu as l’habitude de terminer tes posts sur LinkedIn par “N'oubliez pas d'être heureux.”, mais je te propose si tu es d’accord, de trouver une autre formule ;-)

Pourquoi je finis mes posts par « N’oubliez pas d’être heureux » ? Parce que dans le monde dans lequel on vit, on peut très rapidement se laisser déborder par tout ce qui ne va pas, par ce qui nous touche ou nous fait du mal. Et passer à côté des petits (voire des grands) bonheurs de la vie. La bonheur est, j’en suis convaincu, tout autour de nous. Il nous faut juste réapprendre à le chercher et à le trouver.

Pour finir cette interview, je dirai donc simplement : Continuez de chercher le bonheur. Il est là.